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tugais de Nagasaki la concession d’un terrain assez vaste pour y bâtir des maisons de douane : on espérait y abriter les missionnaires sous l’apparence d’employés séculiers. Les Portugais et les autres chrétiens de Nagasaki avaient fait en commun les frais des présents destinés au souverain. Carvalho fut traité convenablement ; mais l’affaire de la douane ne put aboutir, en raison de l’opposition de Hendrick Brouwer, chef du commerce hollandais : la situation des religieux se trouva donc de plus en plus précaire.

En 1621, le sénat de Macao présenta une lettre à Doï Ooï-no-kami, conseiller shogounal, par laquelle il était demandé d’empêcher la conduite illégale des Hollandais qui avaient fait flotter treize navires corsaires près de Hirado et avaient essayé d’empêcher le commerce portugais vers le Japon[1]. À ce moment, ces deux nations étaient non seulement adversaires commerciaux et politiques, mais on peut même dire que les Hollandais étaient la cause indirecte de la décadence de l’influence de ces nations catholiques au Japon.

En octobre 1623, deux ambassadeurs espagnols, dom Fernando de Ayala et dom Antonio de Arce, envoyés par le gouverneur de Manille au nom du roi d’Espagne Philippe IV et porteurs de présents

  1. Doï répondit à cette demande que le gouvernement japonais surveillerait les affaires qui auraient lieu sur mer près du Japon (V. dans Les japonais au monde, par Watanabé, p. 180 et dans Histoire pendant quinse générations des Tokoagawa, par M. Naïto, t. II, p. 199.