Page:Nagaoka - Histoire des relations du Japon avec l'Europe aux XVIe et XVIIe siècles, 1905.djvu/224

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Et néanmoins, en venant sur ce navire, ces hommes ont enfreint misérablement le décret, et par là même ont prévariqué gravement. De plus, bien qu’ils affirment en paroles que désormais ils n’enverront plus aucun docteur de la religion chrétienne, il est certain que les lettres de Macao n’en expriment point la promesse. Et, attendu que l’empereur a défendu rigoureusement cette navigation, en raison exclusivement de la religion chrétienne, et que dans les missives de la cité portugaise la mention susdite n’est point faite, il est avéré que toute l’ambassade n’est qu’un pur mensonge. En conséquence, toutes les personnes venues sur ce navire ont mérité le dernier supplice, et il ne doit même pas survivre un messager de la catastrophe. Il est décrété que le bâtiment sera consumé par les flammes, et que les chefs de l’ambassade avec toute leur suite seront livrés à la mort, afin que la renommée de cet exemple parvienne jusqu’à Macao et dans la patrie d’Europe, et que tout l’univers apprenne à vénérer la majesté de l’empereur. Nous entendons néanmoins que les plus vils de l’équipage soient épargnés et renvoyés à Macao. Que si, par hasard ou par un accident de mer, il aborde au Japon un de leurs navires, les Portugais sauront que n’importe en quel port ils seront descendus, tous jusqu’au dernier seront mis à mort. — Donné le troisième jour de la sixième lune de la dix-septième année Kouan-eï (25 juillet 1640). »

« Les gouverneurs du domaine impérial.