Page:Nagaoka - Histoire des relations du Japon avec l'Europe aux XVIe et XVIIe siècles, 1905.djvu/231

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vait voit ainsi sans défense pour un voyage aussi dangereux que l’était alors celui du Japon à Batavia. L’empressement plein de soumission des Hollandais pour l’exécution des ordres du shogoun à l’égard de la destruction totale du christianisme dans les États leur assura, il est vrai, leur établissement dans le pays et la permission d’y faire le commerce, malgré les desseins de la cour d’en exclure tous les étrangers sans exception. »

Le 27 décembre 1637, les habitants d’Arima se révoltèrent, à la suite de la dureté qu’exerçaient sur eux leurs supérieurs. La plupart étaient des paysans qui attirèrent à leur secours les catholiques de ces contrées, ainsi qu’une foule de gentilshommes et de bourgeois mécontents. Ils se fortifièrent dans un vieux château en ruines situé sur le golfe d’Arima, au nombre de plus de dix mille. Le 8 janvier 1638, ils se divisèrent en trois corps et firent tomber dans une embuscade une partie de la garnison d’un château voisin. « Leur cri de guerre était : Saint-Jacques ; ils portaient des habits de toile, avec une croix et avaient la tête rasée. Les mécontents d’Amakousa, leurs voisins, se joignirent à eux, et prirent d’assaut un nouveau château tout en perdant trois cents hommes des leurs. Les seigneurs d’Arima et d’Amakousa reçurent l’ordre (bien qu’ils ne possédassent point les forces nécessaires) d’exterminer tous les rebelles. Les armées des seigneurs voisins devaient se tenir prêtes pour leur venir en aide s’il en était besoin. Les révoltés prirent un fort d’assaut et y tuè-