Page:Nagaoka - Histoire des relations du Japon avec l'Europe aux XVIe et XVIIe siècles, 1905.djvu/255

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les reçut à la porte de son église métropolitaine avec la croix et en habit rouge, quoiqu’on fût en carême ; il leur fit aussi de fort beaux présents, et les combla de marques de la plus sincère bienveillance. Dès qu’on sut à Sienne qu’ils étaient partis de Florence, toute la noblesse monta à cheval, et alla au-devant d’eux fort loin dans la campagne. L’archevêque même sortit de la ville, et ils ne cessèrent d’être défrayés au dépens du Grand-Duc, que quand ils rentrèrent dans l’État ecclésiastique, où ils le furent toujours par les officiers de Sa Sainteté. En quittant la garde, qui les avait conduits depuis Florence, ils furent reçus par deux cents arquebusiers, que Monseigneur Celsi, vice-légat de Viterbe, leur envoya sur la frontière.

Dès que le Pape eut avis que les ambassadeurs étaient à Viterbe, il leur envoya la compagnie de chevau-légers. Un nombre considérable de seigneurs romains montèrent aussi à cheval ; et comme une bonne partie des gentilshommes des lieux où ils passèrent se joignirent à eux, presque tout le chemin de Viterbe à Rome se trouva rempli.

Dès que les ambassadeurs furent arrivés à la vigne du Pape Jules, l’évêque d’Imola, maître de chambre du Pape, les y vint complimenter de la part de Sa Sainteté, et tout le monde se mit en marche.

Le Prince de Hiuga marchait le premier entre deux archevêques, le Prince d’Arima le suivait entre deux évêques, et Martin de Hara venait après entre deux personnes titrées ; le Père Diègue de Mesquita, en qualité d’interprète, était derrière, aussi à che-