si précieux. Je ne ferai pas cette lettre plus longue, parce que le Père visiteur et mon Ambassadeur instruiront plus amplement Votre Sainteté de tout ce qui regarde ma personne et mon royaume. Je vous adore en vérité, Très-Saint Père, et je vous écris la présente, saisi d’une crainte respectueuse.
« Le onzième jour de Janvier de cette Année 1582, depuis la venue de Notre-Seigneur.
Au très-grand et très-saint Seigneur que j’adore, parce qu’il tient, sur la Terre, la place de Dieu même.
« Aidé de la grâce de Dieu, je présente avec humilité cette lettre à Votre Sainteté. Il y a deux ans que, pendant le carême, temps auquel on célèbre la précieuse passion de Jésus-Christ Notre Seigneur, me trouvant embarrassé dans une très fâcheuse guerre, et plongé dans les plus profondes ténèbres de la gentilité, le Père des miséricordes a daigné faire luire sur moi le soleil de la justice et de la vérité, et me mettre dans le chemin du salut par le ministère du Père visiteur, et des autres religieux de la Compagnie de
- ↑ Otomo Sohrin