Page:Nagaoka - Histoire des relations du Japon avec l'Europe aux XVIe et XVIIe siècles, 1905.djvu/260

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Jésus, lesquels, après avoir prêché la parole de Dieu dans mon royaume, ont répandu dans mon cœur et dans celui de mes sujets, la grâce divine, comme une rosée céleste, par la vertu du saint baptême. Je rends d’immortelles actions de grâces à l’Auteur de tout bien, pour tant de faveurs, qui remplissent mon âme d’une allégresse au-dessus de toutes mes expressions, et comme Votre Sainteté est le pasteur de toute l’Église, je désirerais de toute l’ardeur de mon âme d’aller en personne lui rendre, avec toute la soumission et l’humilité convenable, l’obéissance qui lui est due, baiser ses pieds sacrés, et les mettre sur ma tête, mais mes grandes affaires ne me le permettant pas, j’envoie avec le Père visiteur, Michel de Cingiva, mon cousin germain, pour vous rendre en mon nom l’obéissance filiale que je vous dois : il vous fera connaître la sincérité de mes intentions, et les desseins que je forme pour la gloire de Dieu : ainsi je ne vous en dirai pas davantage, et je finis en protestant à Votre Sainteté, que je l’adore avec toute la soumission d’un cœur fidèle et la plus profonde vénération.

« Le huitième jour de Janvier, l’an de Notre-Seigneur 1582.

Signé : « Protais[1], Seigneur d’Arima, incliné sous les pieds de Votre Sainteté. »
  1. Arima Harounobou.