Page:Nagaoka - Histoire des relations du Japon avec l'Europe aux XVIe et XVIIe siècles, 1905.djvu/28

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Moutsou, les Takéda de Kaï, les Imagawa de Sourouga, les Rokkakou et les Kiogokou d’Omi, les Asakoura d’Etchizen, les Tchosokabé de Tosa, les Amako d’Izoumo, les Ohoutchi de Tchougokou, les Mohri d’Aki, les Otomo de Boungo, les Shimazou de Satsouma, les Oda d’Owari, les Matsoudaïra de Mikawa, etc ; ce fut Oda Nobounaga d’Owari, qui parvint à s’élever au-dessus des autres seigneurs et à s’emparer, bien que pendant très peu de temps, de la suzeraineté ; ce furent ensuite les Matsoudaïra de la province de Mikawa, plus tard les Tokougawa, qui établirent définitivement le gouvernement shogounal, en l’organisant avec solidité. Le court passage de Nobounaga aux affaires, bien qu’il fût un grand homme d’État et un guerrier aussi courageux qu’ingénieux, ne produisit presque aucun changement dans l’état social japonais.

Hidéyoshi, né d’un pauvre paysan d’Owari, devint dictateur de l’empire après avoir vaincu Aketchi Mitsouhidé qui avait tué Nobounaga en 1582. Sous Hidéyoshi, qui reçut de l’empereur le titre de kouampakou, c’est-à-dire de grand chancelier de la Cour, la féodalité fut réorganisée et tout l’empire pacifié grâce à sa haute influence. Tandis qu’à l’intérieur il établissait des lois publiques et privées, nécessaires au maintien de l’ordre féodal et à la sûreté sociale, à l’extérieur il dirigea une expédition vers la Corée et la Chine, s’y trouvant poussé peut-être moins par l’ambition que par le louable désir de détourner la nation des luttes intérieures qui la désolaient et pou-