Page:Nagaoka - Histoire des relations du Japon avec l'Europe aux XVIe et XVIIe siècles, 1905.djvu/330

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Kioto (littér. : ville où réside l’empereur). Elle fut la capitale du Japon de 794 à 1869. Les shogouns l’habitèrent aussi du xive à la fin du xvie siècle.


Ko-ji-ki (littér. : récit des choses anciennes). Bien qu’il existait déjà quelques rites des traditions historiques, ce document constitue le premier document sur l’histoire du Japon. Il part de la création du monde pour s’arrêter au règne de l’impératrice Souiko (593 de notre ère). Il fut rédigé, en 712, par ordre de l’impératrice Ghemmeï.


Ko-kou, mesure employée pour les grains, équivalente à peu près à deux hectolitres. Les revenus des daïmios, le traitement des fonctionnaires étaient jadis évalués en ko-kou de riz.


Kouampakou (littér. : celui qui a plein pouvoir sur les affaires politiques). Titre donné au plus haut fonctionnaire de la Cour à qui sont délégués tous les pouvoirs politiques. Cette fonction fut primitivement créée en faveur des Foujiwara.


Kouan-eï, ère japonaise qui dura pendant vingt ans (1624-1643).


Kouan-ryo, le plus haut fonctionnaire du gouvernement shogounal des Ashikaga. Il s’occupait de toutes les affaires politiques.


Kouanto, nom donné au fief des Tokougawa qu’Iéyasou reçut de Hidéyoshi, en 1690. Il comprenait huit provinces et avait pour chef-lieu Edo où se trouvait le château de cette famille.


Koubo, signifie la Cour. Ce titre était donné par l’empereur au shogoun, à partir du xive siècle. Dans les écrits des Jésuites, le shogoun est le plus souvent désigné du nom de Koubo-sama.


Masako, fille de Hojo Tokimasa et femme de Yoritomo. Après la mort de son mari, elle s’empara du pouvoir avec son père et dirigea les affaires jusqu’à sa mort, en 1225.


Matsoudaïra, nom primitif des Tokougawa. Ce titre honorifique fut donné aux daïmios et aux samouraï pour les récompenser de leurs services.


Meiji, ère japonaise actuelle. Elle commença en 1868, date où eut lieu la restauration du pouvoir mikadonal. Avec l’arrivée des Américains à Ouraga en 1853, le Japon se trouva divisé en deux partis, mikadonal et shogounal : celui-ci désirait ouvrir le pays aux étrangers, celui-là persistait dans la vieille politique qui consistait à le laisser fermé. Ces divergences d’opinions ne durèrent pas : on comprit vite la nécessité de ne point rester plus longtemps isolé. Réconciliés sur le terrain de la politique extérieure, les deux systèmes de la politique de Edo et de Kioto demeurèrent face à face. Quant à la politique intérieure, la lutte se poursuivit entre eux. Toutefois le jour ne fut pas long à venir où le shogoun lui-même, malgré les forces militaires réelles dont il pouvait encore disposer, se soumit à l’empereur. Dès lors, c’est le gouvernement impérial bien centralisé ou gouvernement de la Restauration qui règne sur le nouveau Japon.