Page:Nagaoka - Histoire des relations du Japon avec l'Europe aux XVIe et XVIIe siècles, 1905.djvu/334

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Shogoun, terme qui signifiait, avant Yoritomo, le chef d’une armée, mais qui, avec lui, a pris la signification de suzerain féodal. Tous les suzerains féodaux n’ont pas pris néanmoins le titre de shogouns. C’est ainsi, par exemple, qu’Oda Nobounaga et Toyotomi Hidéyoshi, chefs de la féodalité, n’ont pas été nommés shogouns par la Cour : Nobounaga régna avec le titre de dictateur et Hidéyoshi avec celui de kouampakou.


Shomio, dénomination donnée aux seigneurs féodaux dont le fief n’avait pas un revenu annuel de dix mille kokou de riz. V. Daïmio.


Soumpou, ville de la province de Sourouga, où Iéyasou fixa sa résidence après sa retraite et d’où il gouverna le Japon en qualité d’ex-shogoun. Il s’établit dans cette ville, parce qu’elle était le chef-lieu de l’ancien fief des Tokougawa, où il était né. Cette ville s’appelle aujourd’hui Shizouoka, et est le chef-lieu du département du même nom.


Souo constituait, sous la féodalité, la partie est de la province de Yamagoutchi ; Nagato formait la partie ouest.


Taïkoua (réforme de). Cette réforme s’effectua, en 645, grâce au prince Naka-no-Oé et à Kamatari. Elle avait pour but de détruire le pouvoir des Soga qui, depuis 587, s’était toujours accru, surtout avec Irouka. Cet abus de pouvoirs de la part des Soga entraîna le mouvement impérialiste qui finit par vaincre Irouka et établir un gouvernement central. Avec cette centralisation de pouvoir, tous les systèmes politiques et sociaux ont été réformés, sur le modèle des bonnes institutions chinoises. C’est ainsi qu’on a établi des règles concernant l’état-civil, les impôts, les communications, qu’on a créé huit ministères et promulgué les codes pénal et civil.


Taïra, nom de famille donné aux petits-fils de l’empereur Kouammou (782-805) par l’empereur Junna (824-833). Cette famille, avec celles de Foujiwara et des Minamoto, domine tout le moyen âge japonais. Pendant le xiie siècle, sa rivalité avec les Minamoto ensanglanta le pays. Elle finit par succomber complètement en 1185.


Takaouji (Ashikaga) né en 1304, mort en 1358. Il reçut des fiefs de l’empereur Go-Daïgo en récompense des services qu’il rendit pendant la Restauration de Kembou. Traité avec trop d’honneurs, il songea à s’emparer du pouvoir mikadonal et se révolta en 1336. Ce fut le commencement du shogounat des Ashikaga qui devait durer jusqu’en 1578.