Page:Nagaoka - Histoire des relations du Japon avec l'Europe aux XVIe et XVIIe siècles, 1905.djvu/38

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Japon qui fut un pur effet du hasard est une des découvertes nombreuses dont l’honneur appartient à cette nation. À la vérité, les historiens ne conviennent pas du temps qu’elle fut faite. Les uns la font remonter jusqu’à l’an 1535, les autres la placent en 1542, d’autres en 1548, et quelques-uns la rapprochent encore davantage de notre temps. Dans cette incertitude, l’opinion de Diego de Gouto, le célèbre continuateur des Décades de Joan de Barros, me paraît mériter quelque créance. Ce savant était historiographe de Philippe II, roi d’Espagne et de Portugal, et passa la meilleure partie de sa vie dans les Indes où il eut en sa garde les Archives de Goa. C’est de cette source qu’il tira les matériaux pour son grand ouvrage des Découvertes, conquêtes et actions remarquables des Portugais dans les Indes, qu’il a poussé jusqu’à la fin du xvie siècle. Il nous apprend[1] qu’en 1542, lorsque Martin Alphonse de Sousa était vice-roi des Indes Orientales, trois portugais, Antoine da Mota, François Zeimoto et Antoine Peixota, dont les noms méritaient bien de passer à la postérité, furent jetés par une tempête sur les côtes du Japon, étant à bord d’une jonque chargée de cuir, qui allait du Siam à la Chine. »

Il y a une deuxième opinion dans laquelle on a soutenu que le Japon fut découvert par Fernand

  1. Decada quinta da Asia, p. 183.