Page:Nagaoka - Histoire des relations du Japon avec l'Europe aux XVIe et XVIIe siècles, 1905.djvu/87

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Quand Miyoshi perdit le pouvoir, Matsounaga Hisahidé, son général, essaya de s’en emparer, mais il fut battu par Oda Nobounaga dont l’influence n’avait fait qu’augmenter depuis le milieu du XVIe siècle. Au lendemain de la chute des Ashikaga, en 1574, il se déclara aussitôt l’adversaire des religieux bouddhistes qui s’ameutaient contre l’autorité du régent, causaient de fréquentes révoltes et prenaient une part trop active à la politique. Décidé à combattre les bonzes et leur religion par tous les moyens possibles, l’occasion se trouva très favorable pour les Pères Jésuites qui trouvèrent dans Nobounaga un puissant protecteur. Voici comment le Kirishitan shoumon raïtcho jitsourokou[1] explique l’introduction du christianisme au Japon : « Il y avait un Père chrétien qui s’appelait Ourgan(Organtin) qui arriva à Nagasaki pendant la onzième année de Eïrokou (1568) ; il s’habillait d’une manière excentrique afin d’attirer l’attention sur lui et visitait chaque jour les temples et les pagodes. Nobounaga, ayant entendu parler de ce personnage, voulut le voir et envoya Soughénoya Kouémon pour l’inviter à venir à Kioto… Il arriva à Azoutchi (près de Kioto) où se trouvait le château de Nobounaga. Celui-ci mit à sa disposition le temple bouddhique Myo-ho-ji où il put se reposer ; pendant trois jours lui offrit des banquets et le reçut le sixième jour du neuvième mois. Il lui demanda

  1. Histoire véritable de l’introduction du christianisme au Japon.