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situation politique unionnelle

chement à l’exercice de leur souveraineté, mais qu’ils seront libres, chacun pour soi, de déterminer les formes futures de leur existence nationale. Car ce n’est pas une union basée sur la contrainte, mais ce sont seulement la confiance réciproque et la sympathie qu’ont l’une pour l’autre deux nations libres et indépendantes, qui peuvent assurer l’avenir des deux peuples, l’indépendance et l’intégrité des deux royaumes. »

Le gouvernement suédois répondit entre autres choses ceci : « Le ministère norvégien, repoussant maintenant l’idée d’entamer de nouvelles négociations avant qu’un service consulaire séparé pour la Norvège soit créé, et établissant, en vue de nouvelles négociations éventuelles, des conditions incompatibles avec l’union et l’Acte d’Union, il est clair que des négociations sur les bases indiquées ne peuvent pour le moment être entreprises avec utilité. »

La section ministérielle norvégienne présente répondit alors qu’il ressortait du rapport du gouvernement norvégien « que le but de la Norvège, n’est pas d’obtenir la dissolution de l’union existant actuellement. D’autre part, on croit devoir maintenir qu’une telle dissolution est autorisée, et que des négociations qui, après que les autorités d’État y ont acquiescé, mettent en avant une éventualité de ce genre, sont conciliables avec l’Acte d’Union. »

Suivant la décision du prince régent, l’affaire fut ensuite laissée en suspens.