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Page:Nau - Force ennemie.djvu/36

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main une sorte de casquette d’officier de marine avec laquelle il s’évente de temps à autre. Sa politesse est exquise, plus familière, toutefois, que celle du Dr Magne :

— Ami, — me dit il, vous êtes nouveau dans cette maison heureuse à la fois et contristée de vous avoir accueilli. Vous semblez plein de sagesse et de pénétration mais il est bon qu’un vieux pilote pratique de ces parages « cirés et frottés mais non dépourvus d’écueils » vous mette au courant de quelques particularités. Vous savez déjà ce que nous pensons du sieur Bid’homme : c’est un monstre à face « tout juste humaine » ; mais il est ici d’autres dangers que ceux qui proviennent de la fréquentation de gredins de cette espèce. Certains périls vous menacent et « j’ai la persuasion que vous ne les ignorez pas » (??)… Mais vous-même pouvez devenir redoutable à telles belles intelligences un instant obscurcies »…

… Léonard a raison. Je dois être bien dangereux pour que ce bon monsieur s’en aperçoive ainsi après moins d’un quart d’heure de fréquentation…

— … Soyez toujours plein de tact et de mesure dans vos rapports avec… disons, par exemple, avec notre cher Dr Magne. Vous le voyez : nous tâchons de lui complaire en tout ; nous confirmons tout ce qu’il lui prend fantaisie d’avancer. Le Dr Magne, ami, est un homme de la plus haute valeur, mais il a trop travaillé, — trop certes, — au point de s’anémier le cerveau et il est