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Page:Nepos - Eutrope, 1865.djvu/329

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une bataille, ils perdirent aussi Corioles, la plus puissante de leurs villes.

14 La dix-huitième année de l’expulsion des rois, on chassa de Rome Quintus Marcius, général romain, qui avait pris Corioles : irrité, il se rendit chez les Volsques mêmes, et en reçut des secours contre les Romains, qu’il battit en plusieurs rencontres ; il arriva jusqu’à cinq milles de Rome, résolu d’assiéger sa patrie même, sourd aux propositions de paix des ambassadeurs ; mais Veturia sa mère, et Volumnia sa femme, se rendirent de Rome à son camp : vaincu par leurs larmes et par leurs prières, il éloigna son armée. Après Tarquin, il fut le second qui fit marcher une armée contre sa patrie.

15 Sous le consulat de Caeson Fabius et de Titus Virginius, trois cents nobles citoyens de la famille Fabia entreprirent seuls la guerre contre les Véiens, promettant au sénat et au peuple de la terminer entièrement par eux-mêmes. On vit donc partir de Rome tous ces héros, dont chacun méritait d’être chef d’une puissante armée ; et ils périrent dans une bataille. De cette famille si nombreuse il ne resta qu’un seul rejeton, que son âge encore tendre avait