Aller au contenu

Page:Nerciat - Le doctorat impromptu, 1866.djvu/18

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
9
LE DOCTORAT IMPROMPTU

que nous nous permettons est pour le mieux ; mais dans toute autre, pour mon compte du moins, je ne répondrais de rien. Les simulacres sont assez agréables où manque la réalité ; mais où l’on peut la trouver, peut-être, ce qui la représente le mieux, n’a-t-il que bien peu de mérite. »

« Quant à moi, chère amie, je n’ose prononcer. Il me convient de flotter quelque temps encore entre mon ancienne erreur (si mon système en fut une) et la nouvelle (si c’en est une encore que de m’être réconciliée avec l’homme). Eh ! que sais-je, violente comme je suis dans toutes mes affections, si, bientôt, je ne me jetterai pas à corps perdu dans le travers d’aimer, autant que je le haïssais, un sexe dangereux, aux atteintes duquel je me croyais à jamais inaccessible !… Lis mon récit, et juge-moi.

« Puisqu’il ne suffit pas ici-bas d’être jolie, grande, faite à peindre ; d’avoir de la nais-