Page:Nerciat - Le doctorat impromptu, 1866.djvu/66

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
55
LE DOCTORAT IMPROMPTU

mêmes, c’est-à-dire bien plus (et j’en rougis) que ce qui concerne les vrais rapports de notre sexe avec le tien. Ils connaissaient, ces pervers ! des pratiques palliatives de plus d’un genre. La première, qui me fut enseignée au bout de très-peu de temps, me sembla bien douce et bien commode. Plus les sensations qu’elle procure sont nouvelles, plus elles sont ravissantes. Pendant près d’un an, j’en fis, quoique avec modération, mes uniques délices ; mais je devenais grand garçon ; on me crut digne enfin de recevoir un grade de plus : on me pressentit avec la bonne volonté de m’initier… j’en étais à peu près là quand il arriva ce que je vais dire.

« Il y avait dans notre collége un garçon de seize à dix-sept ans, sorti, je crois, des Enfants-Trouvés, et domestique dans notre pédantesque solitude[1]. Ce balourd avait reçu de la nature

  1. Le tableau qui suit, au défaut du coloris de la vraie volupté, que ne peuvent avoir les objets qu’il représente, a du