Avec trois capitaines
Vous passerez la nuit !
Quand la belle comprend qu’elle a fait une démarche un peu légère, — après avoir présidé au souper, elle fait la morte, et les trois cavaliers sont assez naïfs pour se prendre à cette feinte. Ils se disent :
— Quoi ! notre mie est morte !
Et se demandent où il faut la reporter :
— Au jardin de son père !
dit le plus jeune ; et c’est sous le rosier blanc qu’ils s’en vont
déposer le corps.
Le narrateur continue :
Et, au bont des trois jours,
La belle ressuscite !
......................................
— Ouvrez, ouvrez, mon père,
Ouvrez, sans plus tarder ;
Trois jours j’ai fait la morte
Pour mon honneur garder.
Le père est en train de souper avec toute la famille. On accueille avec joie la jeune fille, dont l’absence avait beaucoup inquiété ses parents depuis trois jours, et il est probable qu’elle se maria plus tard fort honorablement.
Mais nous trouverons d’autres chansons encore en allant réveiller les souvenirs des vieilles paysannes, des bûcherons et des vanneurs.
Revenons à Angélique de Longueval.
« Mais, pour parler de la résolution que je fis de quitter ma patrie, elle fut en cette sorte : lorsque celui[1] qui était allé au Maine fut revenu à Verneuil, mon père lui demanda avant le souper :
- ↑ Elle ne nomme jamais La Corbinière, dont n’avons appris le nom que par le récit du moine célestin, cousin d’Angélique.