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SCÈNES DE LA VIE ALLEMANDE.

flaming. Non, Frantz ! non ! Tu peux baisser le front encore en passant devant les altesses ; tu peux offrir ta main gantée au maître des cérémonies, et tu n’en seras pas moins le bienvenu pourtant à faucher bientôt la moisson que nous avons semée. Nous lisons dans ton cœur, Frantz Lewald ; ton cœur est pur et sincère, et nous nous plaignons seulement de ne pas l’avoir tout entier !

frantz. Eh bien ! oui, plaignez-moi. Adieu ! nos cœurs se comprennent, et j’ai honte des choses que nous pensons tous trois en ce moment, sans oser les dire… Pourtant, je vous demande d’être discrets, comme si j’étais confiant !

roller. C’est bien, c’est bien ; et pourvu que ton sang soit toujours aussi prêt à couler pour la patrie… qu’il l’a été dernièrement à couler pour une. femme…

frantz. Oh ! silence, mes amis, silence !… à demain !

flaming. À cette nuit, tu veux dire.

frantz. Y a-l-il donc quelque chose d’arrêté ?

flaming. Tu le sauras ; adieu !


III. — Les mêmes, un OFFICIER.


l’officier. Sortez, messieurs, il est l’heure, sortez…

frantz. Pardon, j’entre au palais, je suis invité.