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LORELY


V. — Les mêmes, UN OFFICIER, soldats.


l’officier. Au nom du prince, messieurs, vous êtes prisonniers.

le président. Soit… d’autres accompliront noire tâche.

l’officier. Quel est celui que je vois un poignard à la main ?

le président. Un de nos frères !

l’officier. Que voulait-il ?

le président. Ce que nous voulons tous : frapper au cœur la tyrannie !

l’officier. Qu’il meure le premier, et comme un rebelle ; car il est pris les armes à la main.

le président. Il ne mourra pas seul ; car nous sommes tous ses complices.

l’officier. Qu’il meure d’abord… Apprêtez les armes !

waldeck (laissant tomber la corde et le poignard, et allant vivement à l’officier). Arrêtez, monsieur l’officier ; prenez garde à ce (pie vous allez faire : je suis ici pour un dessein que je veux expliquer au prince…

l’officier. Soldats…

waldeck. Je suis le comte de Waldeck, monsieur ; je vous demande à être conduit au prince, entendez-vous ?