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Page:Nettement - Études critiques sur le feuilleton-roman, 1re série, 1847.djvu/26

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8 INTRODUCTION.

Hats qui, dans les triomphes romains, suivaient les triomphateurs en chantant des refrains satiriques ; le Sicrk aussi chante souvent des satires derrière le char de Torche de choses actuel, mais, tout en le critiquant il le suif, et au hesoin il pousse à la roue. Cette politique grondeuse sans être efficace a l’avanfnge de ne pas écarter le très-grand nombre d’esprits (jiii, dans la gauche, aiment à se donner les dehors fatik’s de l’opposition sans en remplir les devoii’s réels. î :^lle a donc permis à la littérature du Siècle, (m, comme celle de presque tous les journaux à 40 francs, est le ih’ner à iO sous des intelligences, d’exercer son action sur cette multitude de convives qui, affriandés par la modicité du prix et par la saveur relevée des viandes foi’tement épicées, se ibnt illusion, dans les établissements de ce genre, sur la qualité des mets et sur leur fraîcheur.

S’il ne s’agissait (pie d’expliquer pourquoi les journaux à 40 francs ont adopté le feuilleton-roman, notre tâche serait terminée. Mais pour qu’il fit son avènement, il ne suffisait pas que la presse périodique, dans les nouvelles conditions où elle entrait, eût besoin de cette amorce, il fallait que le public consentit à favoriser cette innovation et ce commerce littéraire ; en d’autres termes, il était nécessaire que le feuilleton-roman, proposé par les journaux, fût accepte par le public. Comment et pourquoi l’a-t-il été ? Comment a-t-il pu se faire que cet effacement de la politi((ue trouvât partout des complices, et que ces écarts de la littérature rencontrassent des lecteurs disposés à les excuser ? Sous