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Page:Nettement - Études critiques sur le feuilleton-roman, 1re série, 1847.djvu/44

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20 INTRODUCTION.

ville de Paris. Ce qu’il y a de plus étranije, c’est que la plupart des prévenus semblaieni, à l’audience, ne comprendre qu’avec beaucoup de difficulté ce (ju’il y avait eu de répréhensii)le dans leur conduite, et qu’un peu plus ils se seraient regardés comme des innocents, dérangés dans une spéculation légitime par des tracasseries judiciaires.

A qui peut-on attribuer cet affaiblissement du sens moral dans l’administration ? A quelles causes ? A quelles influences ? A quelles idées ? Est-il possible qu’un fait judiciaire de la nature et de l’importance de celui dont il s’agit, se soit manifesté, sans qu’il y ait autour de ce fait des principes généraux (jui l’aient motivé sans l’excuser ?

Cherchons bien. Que font les ministres avec les villes qui s’opiniâlrent à envoyer des députés indépendants ? ()sera-t-on dire que celles-là obtiennent ce qu’on accorde aux autres ? N’y a-t-il pas, de l’aveu de tout le monde, et la remarque n’en a-t-elle pas souvent été faite au sein de la chambre des députés, une ligne de démarcation très-bien établie entre les bonnes villes (jui envoient des députés ministériels, et les mauvaises villes qui envoient des députés de l’opposition ? Pour celles-là, les livres précieux, les tableaux, les privilèges de marché, les dons aux églises, les chemins ouverts, les ponts reconstruits ; pour les autres, les refus, les délais, les fms de non-i’ccevoir opposées à toutes les demandes.

L’analogie qui existe entre ces deux systèmes de conduite ne saute-t-elle pas aux yeux ? Que voulaient