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28 INÏRODLCTIO-N.

ractères qui ne se trouve dans la fameuse loi des chemins de fer, dite la loi des ironçons, présentée il y a deux ans par les conservateurs ? Ne s’étaient-ils pas aussi déterminés par des raisons empruntées à leurs convenances particulières ? Navaient-ils pas rédigé dans le sens d’un intérêt ministériel la loi qui aurait dû être rédigée dans le sens des intérêts généraux ? N’avaient-ils pas voulu s’attribuer un pouvoir arbitraire et discrétionnaire dans le tracé des chemins de 1er, afin d’avoir les localités électorales à leur merci ? N’avaient-ils pas ainsi confisqué à leur profit cette grande question d’intérêt public, de manière à obliger les contribuables à subir leurs conditions ? De quel droit s’étonner de ce qu’ont fait des commis dans des questions d’alignement et d’ouvertures de nouvelles rues qui n’intéressent (ue Paris, quand des ministres et des députés ont tenu une conduite inspirée par les mêuies principes dans une question où il s’agissait de doter de nouvelles voies la France entière ? Les devoirs, étroits et rigoureux au bas de l’échelle sociale, s’élargissent-ils à mesure que l’on en monte les degrés ?

Peut-on être surpris de voir des administrateurs administrer avec des menaces et des promesses, et ne consulter que leurs convenances particulières dans l’exercice de leurs fonctions, (juand on voit des ministres gouverner par l’intimidation et la corruption, n’employer leur pouvoir qu’à perpétuer leur pouvoir, et s’occuper uniquement à intriguer dans le parlement pour se maintenir dans les positions lucratives et élevées qui satisfont leurs passions audnlieuses, et doter leurs pa-