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de lord Byron devaient étre plus grands encore au point de vue social : il contribua à envenimer une maladie qui devait attaquer les jeunes intelligences de ce siècle et dont les effets furent mortels. De tous ces désenchantements amers cultivés par l’école que l’influence des écrits de lord Byron contribua à fonder en France, deux fléaux successifs sortirent : le suicide, cette malédiction que tant de jeunes hommes devenus incapables de se contenter de l’humilité d’une destinée qui leur offrait des devoirs sans retentissement et des vertus sans gloire, écrivirent avec leur sang sur le front de la société avant de quitter la vie ; le socialisme, qui est la maladie généralisée et arrivée à sa seconde puissance, alors que tous les mécontentements groupés et enivrés de leurs forces songent à accomplir la malédiction et veulent tuer au lieu de mourir.



VII.

Résumé : les hommes, les idées et les circonstances au début de la restauration.


Tel était donc l’ensemble de circonstances et d’influences au milieu desquelles la littérature de la restauration commençait à se produire :

Le renouvellement de la scène du monde ;

Trois écoles qui se subdivisaient chacune en nuances particulières : l’école catholique et monarchique ; l’école sensualiste et révolutionnaire, continuant la tradition