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Grâce aux soins intelligents de M. Fresneval, la maison du célèbre historien complétait le prestige. Le triclinium, autrement dit la salle à manger, n’étant pas assez grand pour contenir la table du festin, les convives et leurs spectateurs, on avait disposé à cet effet l’atrium, espèce de forum intérieur où les anciens recevaient leurs hôtes en plein air. L’intervalle des colonnes qui entoure ce cavedium, était rempli par des draperies écarlates suspendues à des patères en bronze. Une petite forêt d’orangers ayant bravé l’hiver fictif de Naples, embaumaient le péristyle de leurs fleurs hâtives, en réjouissant les yeux par leurs fruits d’or.

Mais tout en s’astreignant le plus possible aux recherches d’une imitation pédante, on s’était révolté contre certains usages romains ennemis du plaisir, tel que celui qui excluait les femmes des grands festins, à cause de la manière dont les hommes se plaçaient sur les lits pour prendre leur repas. De plus, on avait décidé la suppression des lits remplacés par des chaises de forme antique, telles que les bas-reliefs nous en ont transmis les modèles.

Une belle table carrée en bois de cèdre, à pieds d’ivoire, attendait les convives, déjà couverte d’un