Page:Nichault - Le Mari confident.pdf/251

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

— Il est vrai, je dois convenir en avoir vu, pour parvenir à ce but, se réduire jusqu’à jouer le rôle d’une honnête femme.

— C’est probablement celui qu’a choisi cette prétendue comtesse des Bruyères ; qui diable a jamais rencontré ce comte des Bruyères qui n’a passé sur cette terre que pour léguer son nom à une jolie veuve ! C’est, à n’en pas douter, un de ces maris de fantaisie qu’on prend, qu’on quitte à volonté, selon qu’on veut se faire désirer ou épouser ; s’il en était autrement, elle ne serait pas ainsi livrée à elle même, ou plutôt à tous ceux qui veulent lui faire la cour ; elle aurait un protecteur, à qui son défunt l’aurait recommandée, qui lui servirait d’appui, de guide et de défenseur contre les médisants qui l’attaquent. Va, pour l’abandonner aussi complétement à toutes les séductions qui doivent la corrompre, il faut qu’on sache qu’elle ne les craint point.

— Comment n’es-tu pas encore instruit de tout cela ?

— Je ne fais que d’arriver ; la nouvelle de cette fête dans les ruines de Pompéi est venue me surprendre à Rome ; je suis parti aussitôt dans l’espoir d’y être invité ; à peine ai-je eu le temps de me faire écrire à l’ambassade de France et d’y