Page:Nichault - Le Mari confident.pdf/261

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— Tout le fait présumer.

Alors, Ricardo raconta comment à force de démarches, de peines, il était parvenu à savoir l’heure, le lieu du duel et jusqu’aux armes des combattants.

— Et l’on connaît sans doute le motif de cette querelle ?

— Oh ! très-certainement, reprit d’un air fin Ricardo, qui n’étant pas préparé à cette question, feignit un grand embarras pour se donner le temps de trouver sa réponse, la cause n’est pas difficile à deviner, M. le comte n’est pas endurant surtout quand on attaque les personnes qu’il aime.

— Et qui osait-on insulter devant lui ? demanda Clotilde d’une voix à peine articulée.

— Je ne sais trop si je dois le dire, car il a recommandé à ses gens le plus profond secret sur cette aventure, et s’il pouvait me croire capable de…

— Qu’importe ! dis toujours. Il y a un nom de femme mêlé à tout cela, n’est-ce pas ?

Ricardo, saisissant cette idée qui venait au se cours de son ignorance, n’hésita pas à convenir qu’en effet des plaisanteries fort déplacées, faites sur le compte de la princesse Ercolante, avaient