Page:Nichault - Le Mari confident.pdf/266

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— Pourquoi pas ? son titre de Français lui répond de mon… intérêt… de ma partialité en sa faveur… ajouta-t-elle avec embarras. Que dit-on de l’adresse de son adversaire ?

— Rien de rassurant… il est très-fort au pistolet.

— Ah ! mon Dieu ! s’écria Clotilde sans s’apercevoir de son exclamation.

— Oui, mais le sort décidera lequel des deux doit tirer le premier, et si Adalbert tombe sur le bon numéro, je plains le Florentin. En attendant, je vais tout disposer pour que la police de Naples ne vienne pas s’opposer à notre rendez-vous. Grâces à nos soins, le bruit n’en est pas encore parvenu aux oreilles de la princesse Ercolante, et comme elle verra ce soir Adalbert au théâtre, puis à la cour, nous espérons qu’elle ne se doutera pas de sa visite à Portici ; autrement, Dieu sait ce qu’elle tenterait pour l’empêcher. Le scandale ne lui fait pas peur ; elle n’est pas capable de souffrir sans crier, et l’on chercherait vainement à lui démontrer que dans ces sortes d’affaires une femme ne peut intervenir sans laisser soupçonner la discrétion et même la bravoure de l’homme qui l’intéresse.

Cette dernière réflexion frappa d’une clarté