Page:Nichault - Le Mari confident.pdf/272

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


XXVIII


Adalbert finissait d’écrire quelque disposition qu’il devait déposer sous cachet dans les mains de Sosthène, lorsque celui-ci entra suivi du porteur de la lettre anonyme.

— C’est encore quelque demande de présentation à la Cour, dit M. de Bois-Verdun ; lis cela pendant que je ferme ce paquet.

À peine Sosthène a-t-il entr’ouvert le billet, qu’il s’écrie : Nous sommes perdus ! Malgré toutes nos précautions, nos mensonges, la princesse sait que tu vas te battre ; et la voilà qui t’envoie des amulettes bénies par le Saint-Père pour te sauver de tous dangers. Ah ! je la reconnais bien-là !

— Mais ces trois lignes ne sont pas de son écriture !

— Certainement ; elle veut donner à sa prière superstitieuse tout le charme du mystère.

— Elle ? se soumettre aux exigences d’un secret quelconque ! Elle en est incapable.