Page:Nichault - Le Mari confident.pdf/322

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son danger réclame : on lui obéit. Adalbert veut être excepté. Le docteur est inflexible ; mais, pour obtenir quelque patience des malheureux qu’il force à se réfugier dans la chambre voisine, il leur promet de venir les instruire, de moments en moments, de l’effet des antidotes qu’il a déjà fait avaler avec peine à la malade, dont les dents serrées et l’état complet d’inertie, rendent tous les secours difficiles.

Au même instant où Adalbert et Édouard, unis par un commun désespoir, passent dans le salon, ils y voient entrer l’ambassadeur de France, son fils et le médecin de l’ambassade.

Le duc de Tourbelles, qu’un regard jeté sur Adalbert a bientôt convaincu du malheur qu’on vient de leur apprendre, exige, au nom de la protection qu’il doit à tout Français, que son docteur soit admis à soigner madame des Bruyères, conjointement avec Corona. Édouard s’introduit près de la mourante, et revient aussitôt partager l’anxiété qui se révèle dans chacun d’une manière différente, mais qui les domine à tel point que tout sentiment de rivalité, de haine, est suspendu.

Sosthène, oubliant sa colère, son antipathie pour Édouard, l’accable de questions sur la cause