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sa conduite par celle que tiendrait M. de Bois-Verdun.

D’abord tout occupé de répondre aux politesses de la duchesse qui l’engageait à prendre place dans sa loge, le comte ne fit nulle attention aux autres personnes qui se trouvaient là. Il commençait à regarder avec quelqu’intérêt les restes de beauté qui se voyaient encore sur le visage de la marquise d’Almédarès, et devinait son esprit gracieux à son regard fin et doux, lorsque Sosthène s’approcha de son oreille en disant :

— Ah ! mon ami, quelle belle personne.

— Où la vois-tu ?

— Là, dans le fond de la loge.

Adalbert porta aussitôt les yeux sur la femme qu’on lui désignait, et resta dans un étonnement mêlé d’incertitude qui ne lui permit pas de répondre un mot.

— Eh bien, qu’en penses-tu ?

— Oui… oui… fort belle… mais…

— Un peu trop blonde, n’est-ce pas ? voilà ce que tu veux dire ; mais moi j’adore cette couleur, continua M. de Tourbelle, surtout quand elle s’harmonise avec des traits si admirables, un teint si resplendissant.

Pendant ce temps, Adalbert, frappé des chan-