Page:Nichault - Le Mari confident.pdf/61

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être !… Laissons-lui son erreur, qu’elle soit ma vengeance. Non, je ne lui donnerai pas la joie de penser que sa présence me trouble au point de ne pouvoir vivre dans la même ville qu’il habite. Je laisserai ce billet sans réponse. Ce sera lui prouver que je n’exige rien de lui, qu’il peut rester ici ou partir sans que je m’en inquiète ; d’ailleurs, si j’ai moins de force que je ne le crois, je serai toujours à temps d’avoir recours à ce mot auquel il jure d’obéir ; mais cet ordre l’enlèverait à son devoir, à sa carrière, au noble but qu’il ne peut manquer d’atteindre, il perdait avec sa place toute espérance, tout moyen de rétablir sa fortune, et ma haine est trop généreuse pour lui vouloir tant de mal.



VII


En acceptant sa situation avec tout ce qu’elle avait de périlleux et de piquant, Clotilde ne croyait