Page:Nichault - Le Mari confident.pdf/79

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est mise à ravir ! Mais nous n’avons pas l’idée de rivaliser sur ce point avec une Française de bon goût : heureusement qu’en lui accordant le don de plaire, nous nous en réservons un autre qui a bien son mérite.

— Comment faire pour le savoir ? demanda en souriant Adalbert.

— Il faut être sensible, bon, franc, n’en pas dire plus qu’on n’en éprouve, et ne pas se faire un jeu d’un sentiment vif et profond.

La conscience d’Adalbert fut troublée de cette réponse. Il bénit la ritournelle qui mit fin à l’entretien, que le peu de dissimulation de la princesse allait rendre décisif, la crainte de le voir se renouer après la cantate, et de se trouver engagé à son insu dans une liaison sérieuse, lorsqu’il ne cherchait qu’une aventure amusante, le fit s’éloigner de la princesse pour aller rejoindre son ambassadeur.

— C’était se rapprocher de Clotilde, et partant de Sosthène qui ne la quittait pas. En passant près de ce dernier, Adalbert lui dit à voix basse :

— Il me semble que cela marche assez bien ?

— À merveille. Elle a consenti à recevoir mon père demain, et je dois être de la visite. Comme