Page:Nichault - Marie.djvu/81

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HÉLÈNE.

Chère Marie !

MARIE

Ô ma mère ! c’est vous !

LA MARQUISE, au baron.

Vous l’entendez… ô mon frère… je succombe… (elle se laisse tomber dans les bras du Baron.)

LE BARON, à Marie.

Non, voilà celle à qui tu dois le jour, celle qui, trompée par une infâme trahison, déplorait ta mort. Ah ! Marie, prends pitié de ta mère, ou bientôt expirant à tes yeux…

MARIE.

Qu’entends-je.

SAINT-ELME, lui montrant la croix.

Cette croix vous fut donnée par elle.

MARIE

Est-il possible ?

LA MARQUISE, joignant les mains.

Pardonne, ô mon enfant !

MARIE

Le ciel me rend ma mère !

LA MARQUISE.

Oui, c’est elle. Reconnais la à ses larmes, à l’excès de sa joie ; mais, s’il te reste encore un doute, crois-en ton bonheur, qu’elle veut accomplir. (montrant Saint-Elme) Crois-en l’époux qu’elle te donne.