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LA MORT FAIT LE TROTTOIR

— Quel type ?

— Votre fiancé, votre mari, votre amant, je ne sais pas, moi.

— Je n’ai ni mari, ni fiancé, ni amant.

Tonio se mit à rire.

— Le salaud, il vous a plaquée ?

— Non, pour la bonne raison que je n’ai jamais eu d’amant.

— Ah ! non, dites, à d’autres. Je ne marche pas.

— Comme vous voudrez.

— Non, mais chez qui ? Jeanne d’Arc au music-hall. Il y a de quoi se tordre.

— J’en ai connues d’autres dans mon cas.

Tonio redevint sérieux.

— Après tout, on en voit tant au jour d’aujourd’hui. Enfin, ma belle, il y a une chose certaine. C’est que vous ferez bien un jour comme toutes les copines.

— Je ferai ce qui me plaira.

— Et toc, et toc, et je te griffe et je te mords. Allez, allez, ne vous mettez pas en colère. Et ne crânez pas tant… si j’ai un conseil à vous donner…

— Merci… Je me passe très bien de vos conseils.

— Prenez-le tout de même. C’est comme une purge. Si ça ne fait pas de bien, ça ne fait pas de mal. Écoutez-moi. Plus tôt vous prendrez un homme, mieux ça vaudra. Et ça vous évitera bien des embêtements.

— Un homme ?