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Page:Nicolaï - La mort fait le trottoir, 1948.djvu/69

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LA MORT FAIT LE TROTTOIR

ait une grande force physique et un beau sang-froid pour faire une pareille éventration.

— C’est tout ce que vous voyez, docteur ?

— Pour l’instant, oui. Faites transporter le corps à l’Institut médico-légal, je ferai l’autopsie dès aujourd’hui. Je vous en communiquerai aussitôt les résultats.

— Je vous en serai obligé.

L’inspecteur appela :

— Allez-y, vous autres. Tâchez de me trouver des empreintes, hein !

Les hommes de l’identité judiciaire qui attendaient dans le couloir se mirent à l’ouvrage. Pendant qu’ils opéraient, photographiant la chambre et le corps, faisant partout où ils pensaient en trouver des relevés d’empreintes, établissant des plans, Neyrac s’isolait avec le commissaire dans un coin de la pièce.

— Vous connaissiez la petite ? demanda-t-il.

— Du tout. C’est, paraît-il, une nouvelle dans le quartier.

— Pas d’antécédents, à votre connaissance ?

— Rien.

— On verra aux sommiers.

— Ça m’étonnerait qu’il y eût quelque chose.

— Lâchez donc un de vos poulets dans les bars du quartier.

— Entendu. Mais c’est vous qui prenez l’enquête.