Page:Nicolle - Naissance, vie et mort des maladies infectieuses, 1930.djvu/150

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

ont apporté, sur le rôle pathogène de ces granules, des indications d’un grand intérêt. Elles sont encore trop récentes pour qu’il soit permis d’en tirer une conception générale ferme. Il semble logique, tout au moins, de penser que les deux formes du bacille tuberculeux, la bacillaire classique et la granuleuse filtrante, ne présentent pas des propriétés pathogènes identiques. Les lésions tuberculeuses du type ordinaire seraient l’œuvre de la première ; l’autre causerait des lésions plus discrètes et certains troubles cachectiques.

Il y aurait lieu de faire intervenir, à notre avis, dans l’interprétation des résultats, deux données dont on n’a peut-être pas assez tenu compte : que le nombre des individus virulents, mieux leur masse, sont infiniment plus forts lorsqu’on inocule les cultures bactériennes, qu’avec ces mêmes cultures filtrées ; et que, d’autre part, si l’on peut opérer, du fait de la filtration, avec des formes uniquement filtrantes, les formes bactériennes ne sauraient être obtenues sans présence à côté d’elles, en elles, de formes granuleuses invisibles. (Des granules d’ailleurs une bonne partie est arrêtée par le filtre en raison de leurs dimensions.)

Retenons, pour le moment, de ces faits que le bacille de la tuberculose, dans sa forme granu-