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saines, le pneumocoque est souvent privé de toute propriété pathogène.

Si, de l’homme, nous passons aux animaux, nous constatons qu’aucun de ceux-ci n’est atteint de pneumonie naturelle. Il est également impossible, quoiqu’on ait dit autrefois, de reproduire la pneumonie dans aucune espèce. Par contre, une souris, inoculée avec une trace de produit contenant le pneumocoque (pour peu que celui-ci ait de virulence), meurt en une dizaine d’heures et, dans la plus petite trace de son sang, on retrouve en nombre considérable des pneumocoques. Or, la même maladie (cette septicémie) se rencontre exceptionnellement chez l’homme.

Il y a donc loin de l’équation Pneumocoque = Pneumonie à la vérité des faits. Et nous pourrions multiplier les exemples.

UNE MÊME MALADIE PEUT ÊTRE CAUSÉE
PAR DES AGENTS DIFFÉRENTS

À dire vrai, la pneumonie, la pneumonie franche, lobulaire, aiguë est une affection si spéciale qu’elle ne paraît pouvoir être produite que par le pneumocoque. Mais cette pneumonie classique qu’ont si bien décrite les anciens cliniciens ne semble