affirmer son existence, serait en droit de-l’exclure et de I le traiter en ennemi, de même qu’il exclut et combat une religion qui se place au ales sus de lui et veut être juge de ses actes. Quand quelqu’un supporte donc d’être philosophe par grâce d’État, il lui faudra tolérer aussi dfètre considéré par l’État comme quelqu’un qui a renoncé à poursuivre la vérité dans tous les recoins. Du moins jusqu’au moment qu’il se trouvera favorisé et définitivement casé devra-t=il reconnaître qu’au-dessus de la vérité il y a encore autre chose, . je veux dire l’État. Et non seulement l’État, mais tout l’ensemble dece que l’État exige pour son bien-àêtre : par exemple une H forme déterminée de la religion, l’o1·dre social, la conse titution de l’armée, toutes choses au-dessus desquelles se trouve écrit un Noli me tangefe. Un phile ophe d’Université s’est-il jamais rendu compte de toute l’é » v tendue de ses obligations et des restrictions qu’il doit simposer ? Je n’en sais rien. Si quelqu’un l’a fait et s’il 4 est néanmoins resté fonctionnaire de l’État, il a certainement été un mauvais ami de la vérité ; s’il ne l’a pas fait, en bien ! alors il me semble qu’il n’a pas npnrplus t un ami de la vérité.. ·.
Ce sont là des scrupules de l’ordre le plus général ; Pour les hommes tels qu’ils sont maintenant, à vrai dire, ces scrupules serontde peu de poids et paraîtront assez · indifférents., La plupart d’entre eux se contenteront de. hausser les épaules et de dire : en Gomme si jamais quels que chose de grand et de pur avait pu séjourner et se maintenir sur cette terre sans faire de concessions ·à la bsssesse·—h-umaine ! "Voulez-vous donc que. l’État persécute le philosophe plutôt que de le prendre à son ser-