artistes de la Renaissance, ainsi que Shakespeare
et Gœthe, se distinguèrent.
Art et facultés de l’interprétation fausse. —
Toutes les visions, les effrois, les accablements, les
enchantements du saint sont des états morbides
connus, que lui-même, en raison d’erreurs religieuses
et psychologiques enracinées, interprète
seulement d’autre façon, c’est-à-dire non comme
des maladies. — Ainsi peut-être aussi le démon
de Socrate est-il une maladie de l’ouïe, que lui-même,
conformément à sa tendance morale dominante,
s’explique seulement d’autre façon qu’il ne
ferait aujourd’hui. Il n’en va pas autrement de la
folie et du délire des prophètes et des prêtres d’oracles ;
c’est toujours le degré de savoir, d’imagination,
d’effort, de moralité dans la tête et le cœur
des interprètes, qui en a fait tout cela. Parmi les
facultés les plus grandes de ces hommes que l’on
appelle génies et saints, il faut mettre celle de se
procurer à eux-mêmes des interprètes qui les mésentendent
pour le salut de l’humanité.
Vénération de la folie. — Comme on remarquait qu’une émotion rendait souvent la tête plus