sonne bien aux sens qu’il y a cent ans : de même
aussi les formes de notre vie deviennent toujours
plus spirituelles, plus laides peut-être pour l’œil
des âges antérieurs, mais seulement parce qu’il
n’était pas capable de voir combien l’empire de la
beauté intérieure, spirituelle, se fait sans cesse plus profond et plus large, et dans quelle mesure nous tous aujourd’hui pouvons mettre plus de prix à la
vision spirituelle, intérieure, qu’à la plus belle
composition ou à l’édifice le plus sublime.
Astrologie et analogues. — Il est vraisemblable
que les objets du sentiment religieux, moral, esthétique et logique n’appartiennent également qu’à
la surface des choses, tandis que l’homme croit
volontiers que, là du moins, il touche au cœur du
monde ; il se fait illusion, parce que ces choses lui
donnent une si profonde béatitude et une infortune si profonde, et il y montre ainsi le même orgueil qu’à
propos de l’astrologie. Car celle-ci pense que le ciel
étoilé tourne en vue du sort des hommes ; l’homme moral de son côté suppose que ce qui lui tient
essentiellement au cœur doit aussi être l’essence et
le cœur des choses.
Mésentente du rêve. — Dans le rêve, l’homme,