ces heures quotidiennes mais sans contrainte, fréquentées
par chacun selon les règles des mœurs : les
églises considérées en vue de ces réunions, comme
les lieux les plus dignes et les plus riches en souvenirs :
en quelque sorte des solennités quotidiennes
pour fêter le degré possible de raison et de dignité
humaine : une floraison nouvelle et complète d’un
idéal d’enseignement, où le prêtre, l’artiste et le
médecin, le savant et le sage seraient fondus dans
un seul individu, de même que devraient apparaître,
dans l’enseignement lui-même, dans la açon dont
il serait présenté, dans sa méthode, les vertus particulières
de chacun, réunies en une vertu générale.
— Ceci est ma vision qui me revient toujours à
nouveau, et dont je crois fermement qu’elle a soulevé
un pan du voile de l’avenir.
Éducation, tortion. — L’extraordinaire incertitude de tout enseignement public qui donne, à tout adulte, l’impression que son seul éducateur a été le hasard, — ce qu’il y a de semblable à la girouette dans toutes les méthodes et intentions éducatrices — s’explique par le fait que, de nos jours, les puissances pédagogiques les plus anciennes et les plus nouvelles, comme dans une tumultueuse réunion publique, tiennent plutôt à être entendues que comprises et veulent démontrer à tout prix, par leurs voix, par leurs cris qu’elles existent encore ou qu’elles existent déjà. Devant ce bruit insensé les pauvres maîtres et éducateurs ont commencé par être abasourdis, puis ils se sont tus, et enfin leur