et l’ardeur de la passion : la méprise incorrigible,
la destruction de toute la lyre humaine, les moqueries
et les grincements de dents, et tout ce qu’il y
a de tragique et de comique, au sens ancien et habituel,
dans le voisinage de cet art nouveau, serait
considéré comme un fâcheux grossissement archaïque
de l’image humaine. La force, la bonté, la douceur,
la pureté, une mesure involontaire et innée
dans les personnes et leurs actes : un sol aplani
qui procure ay pied le repos et la joie : un ciel lumineux
qui se reflète sur les visages et les événements :
le savoir et l’art fondus en une unité nouvelle : l’esprit
cohabitant, sans présomption et sans jalousie,
avec sa sœur, l’âme, et faisant nattre dans l’opposition,
la grâce de la sévérité et non pas l’impatience
du désaccord : — tout cela serait l’enveloppe, le
fond d’or général, sur quoi maintenant les subtiles
distinctions des idéals incarnés peindraient le
tableau véritable — celui de la toujours grandissante
dignité humaine. — Certains chemins partent
de Gœthe pour mener à cette poésie de l’avenir :
mais il faut de bons indicateurs et, avant tout, une
puissance beaucoup plus grande que celle que possèdent
les poètes d’aujourd’hui, c’est-à-dire les
représentants inconscients de la demi-bête, du défaut
de maturité et de mesure qui se confond avec
la force et la nature.
La muse en Penthésilée. — « Plutôt cesser d’être, que d’être une femme qui ne charme pas. » Quand la muse commencera à penser ainsi, la fin de