la plante ? " - Mais là nous avons déjà imaginé une fausse unité qui n'existe pas. Le fait d'une croissance multiple, avec des initiatives propres et demi-propres, disparaît et est nié si nous supposons d'abord une unité grossière, " la plante ". Ce qui est visible avant tout, c'est que ces derniers " individus ", infiniment petits, ne sont pas intelligibles dans le sens d'un " individu " métaphysique et d'un " atome ", et que leur sphère de puissance se déplace sans cesse; mais chacun de ces individus, s'il se transforme de la sorte, aspire-t-il au bonheur ? - Cependant toute tendance à s'étendre, toute incorporation, toute croissance, est une lutte contre quelque chose qui est accompagnée de sensations de déplaisir: ce qui est ici le motif agissant veut certainement autre chose en voulant le déplaisir et en le recherchant sans cesse. - Pourquoi les arbres d'une forêt vierge luttent-ils entre eux ? Pour le " bonheur " ? - Pour la puissance !... L'homme devenu maître des forces de la nature, l'homme devenu maître de sa propre sauvagerie et de ses instincts déchaînés (les désirs ont appris à obéir, à être utiles) - l'homme comparé à un pré-homme représente une énorme quantité de puissance - et non pas une augmentation de " bonheur ". Comment peut-on prétendre qu'il a aspiré au bonheur ?...
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