musique que de la bonne. Eh quoi ! Si cela
était aussi plus profitable ? plus saisissant, plus
éloquent, plus enthousiasmant, plus positif ?
plus wagnérien ?… Pulchrum est paucorum hominum.
Mauvaise plaisanterie ! Nous comprenons
le latin, nous comprenons peut-être
aussi notre intérêt. Le Beau a ses épines :
nous savons cela. Alors à quoi bon la Beauté ?
Pourquoi pas plutôt la grandeur, le sublime,
le gigantesque, ce qui remue les masses ? —
Et encore une fois : il est plus facile d’être
gigantesque que beau ; nous savons cela…
Nous connaissons les masses, nous connaissons le théâtre. L’élite de l’assistance, adolescents germaniques, Siegfrieds cornus et autres wagnériens, a besoin du sublime, du profond, de l’écrasant. Tout cela, nous le pouvons. Et le reste de l’assistance, les crétins de la civilisation, les petits blasés, les éternel-féminins, les gens qui digèrent avec bonheur, bref le peuple — a également besoin du sublime, du profond, de l’écrasant. Tout cela possède une même logique. « Celui qui nous renverse est fort ; celui qui nous élève est divin ; celui qui nous donne des rêves est