Page:Noailles - L’Ombre des jours, 1902.djvu/101

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Que je sois maintenant tiède, fraîche, apaisée,
Comme le bois mouillé sur qui l’onde reluit,
Que je laisse couler mon rêve et ma pensée
Ayant tout oublié et tout souffert de lui.

Et que pareillement aux feuillages humides
Qui font flotter leur claire évaporation,
Je sente s’en aller de mon âme fluide
Le brûlant souvenir de l’âpre adhésion…