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Page:Noailles - L’honneur de souffrir, 1927.djvu/161

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L’HONNEUR DE SOUFFRIR

CIV


J’ai vu, soudain étrange, ingrate et sans mémoire,
Ta chambre, où reposait ton être ténébreux.
Les objets familiers, qui paraissaient peureux,
Semblaient se détourner de ta finale histoire.

Quoi ! plus jamais la voix, le mouvement, les yeux,
Dans la pièce aux murs nets qui fut ton paysage ?
Jamais dans le climat pensif de ton visage
Le passage de l’aube ou du soir studieux ?