Page:Noailles - La Nouvelle Espérance, 1903.djvu/35

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hérité d’un peu d’argent que lui laissait une sœur de son père, il vint à Paris où il fut amicalement reçu et entouré par monsieur et madame de Fontenay.

M. de Fontenay s’occupa de le mettre en relation avec les célébrités de son métier qu’il désira connaître. Il travaillait, écrivait une musique habile et neuve, était très dévoué à Henri de Fontenay.

Le contentement qu’il éprouvait de lui-même, de sa taille et de son visage, était soucieux et ne le rendait pas sympathique.

Madame de Fontenay lui offrit une tasse de thé, qu’il prit silencieusement. Pierre Valence criait, il s’échauffait sur la Révolution ; Henri expliquait qu’on eût pu la faire autrement. Il avait la manie de remettre en observation les événements accomplis. Sabine constatait que le bruit qu’ils faisaient tous les deux en discutant ne l’empêchait pas, elle, de ne penser à rien. Marie portait ses regards de l’un à l’autre des causeurs, ayant cette crainte de se tromper en choisissant entre leurs deux avis.

Et puis, voulant être polie, Sabine s’approcha de