l’autre, la rude bergère dont il ne se soucie point, et celle qui lui a appris le triomphe, la perverse ardeur sacrilège, la vanité sensuelle. Il lui dira : « Adieu, Donna Marie, restez avec cet homme qui est votre Fortune et votre époux et qui, moi présent, me déshonore ; mais, quand je serai parti, vous gémirez en vous souvenant de moi près de lui, et, vous étreignant, il étreindra le groupe adultère que vous formerez, unie en pensée à votre amant. Ah ! quel plaisant corps à corps pour ce dédaigneux seigneur !… »
Donna Marie, sur la place Saint-Marc, le soir, après le dîner, tandis qu’elle fait quelques pas au bras du marquis di Savini, entend, non loin d’elle, mademoiselle Tournay qui dit en riant, à voix basse, à Antoine Arnault :
— Tais-toi, Antoine !
… Mademoiselle Tournay a-t-elle dit à An-