beauté ne m’ajouteraient rien : je cesse de les voir dans mon âme. Petites ouvrières désormais inutiles, elles rentrent dans l’ombre, et je garde entre mes mains leur doux travail. Il me serait impossible de les aimer encore, de regoûter à ces pêches dont mes baisers ont épuisé l’arome et l’eau. Ma destinée, ma force, l’avenir :
voilà ce qui, à mon insu, dirige ma vie ; mais je ne sais que faire de la vie… La gloire me lasse sans m’apaiser, et déjà diminue en moi la sainte jalousie, l’ardent orgueil, l’émulation : « César pleura quand il vit la statue d’Alexandre… »
» Hélas ! reprit-il en riant, quand je songe que les moralistes nous font un grief d’être inconstants, d’être volages, cruels ; que ne donnerais-je pas pour aimer encore, comme je l’aimais, ma première maîtresse ! Douces