Page:Noailles - Le Visage émerveillé, 1904.djvu/217

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C’est à cela que je pensais souvent, quand — vous vous le rappelez — couchée sur le côté gauche, les deux mains jointes sous ma joue, sans parler, je vous regardais, avec une douceur de cœur que vous ne saurez jamais…

En ce moment, sur les doigts et l’ouvrage de la sœur Marthe il vient un rais de soleil.

Je regarde.

J’ai peur de ce qu’on peut souffrir quand il refera beau temps.

Représentez vous, mon chéri, ce que c’est, l’été ! — cet azur ! — L’été, quand dès le matin toutes les vitres paisibles de la maison sont exaltées de lumière, quand tout l’espace a une fièvre lente, des pulsations langoureuses, et que la gerbe tour-